Soif par Amélie Nothomb. Voici quelques mots concernant l’auteure, le résumé du roman ainsi que l’accès direct à son livre.
Soif, un roman signé Amélie Nothomb, mais avant de découvrir son résumé et un extrait, voici quelques mots concernant l’auteure.
Biographie de l’auteure :
Amélie Nothomb est le nom de plume de Fabienne Claire Nothomb.
Amélie est un écrivain belge de langue française. Elle est née le 13 août 1967 à Kobe, au Japon, où son père, le baron Patrick Nothomb, fut ambassadeur de Belgique. Belgique, qu’elle ne connaîtra qu’à 17 ans, pour y terminer ses études de philologie romane à l’Université libre de Bruxelles.
Ses romans sont décrits comme une intertextualité entre la littérature japonaise médiévale et la littérature occidentale, ses romans ont souvent pour thèmes, le sens de la vie, de la condition humaine et mettent très souvent en scène un personnage qui serait en partie autobiographique. Amélie publie régulièrement un ouvrage par an depuis 1992.
Elle a reçu, entre autres, le prix Chardonne, le Grand prix du roman de l’Académie française, le prix de Flore, et le Grand prix Jean Giono pour l’ensemble de son oeuvre.
Ses oeuvres sont traduites dans 40 langues, des U.S.A. au Japon.
Après vous avoir présenté en été 2018, Les Prénoms épicènes, voici le roman qui a marqué l’actualité de la littérature cet été 2019, Soif.
Soif, le résumé :
Pour éprouver la soif, il faut être vivant. » Amélie Nothomb »
On n’apprend des vérités si fortes qu’en ayant soif, qu’en éprouvant l’amour et en mourant : trois activités qui nécessitent un corps. »
À travers son roman, l’auteure donne vie en nous plongeant quelques heures avant la crucifixion à Jésus Christ. Un Christ qui souffre et qui va accomplir son destin en montant avec résignation au sommet du Golgotha. Ce récit le rend très humain et bouleversant.
L’extrait :
En vérité, non seulement il n’a pas fallu les pousser à témoigner à charge, mais ils l’ont ardemment désiré. La complaisance avec laquelle chacun a parlé contre moi m’a stupéfié. D’autant que ce n’était absolument pas nécessaire. Tous savaient que je serais condamné à mort.
La prophétie n’a rien de mystérieux. Ils connaissaient mes pouvoirs et pouvaient constater que je ne m’en étais pas servi pour me sauver. Ils n’avaient donc aucun doute sur l’issue de l’affaire.
Pourquoi ont-ils tenu à m’infliger une infamie à ce point inutile ? L’énigme du mal n’est rien comparée à celle de la médiocrité.
Pendant leur témoignage, je sentais leur plaisir. Ils jouissaient de se conduire comme des misérables devant moi. Leur unique déception était que ma souffrance ne se vît pas davantage. Non que j’aie voulu leur refuser cette volupté, mais parce que mon étonnement l’emportait de beaucoup sur mon indignation.
Je suis un homme, rien d’humain ne m’est étranger. Et pourtant je ne comprends pas la nature de ce qui s’est emparé d’eux au moment de déblatérer ces abominations. Et je considère mon incompréhension comme un échec, un manquement.
Pilate avait reçu des instructions à mon sujet et je voyais sa contrariété, non que je lui sois le moins du monde sympathique, mais parce que les témoins irritaient en lui l’homme rationnel. Ma stupéfaction le trompa, il voulut me donner l’occasion de protester contre ce flot de sottises :
– Accusé, as-tu quelque chose à dire ? me demanda-t-il avec l’expression d’un être intelligent s’ adressant à un pair.
– Non, ai-je répondu.
Accès direct au livre