Pour le plaisir et pour le pire par Laure Hillerin. Voici le résumé et l’extrait du livre, les votes et avis des lecteurs ainsi que l’accès direct à l’ouvrage.
Pour le plaisir et pour le pire, voici la vie tumultueuse d’Anna Gould et Boni de Castellane.
Ce roman vrai commence à New York sous une profusion de fleurs et de diamants et s’achève à Paris en 1969, dans les décombres d’une demeure légendaire, le Palais Rose. En toile de fond : les fastes de la Belle Époque et l’effondrement de la vieille Europe, que le comte Boni avait prévu de longue date. Ses prophéties n’échappèrent pas à Marcel Proust, toujours en embuscade pour nourrir la Recherche, dont l’auteure nous livre ici de nouvelles clés.
Pour le plaisir et pour le pire, le résumé :
1895. Boni de Castellane, jeune et séduisant fleuron de la noblesse française, n’ayant pour seuls biens que son panache et ses rêves d’esthète, épouse Anna Gould, héritière convoitée de la plus grosse fortune d’Amérique. Mais le conte de fées tourne bientôt au cauchemar.
À travers ce couple improbable, deux mondes s’affrontent, l’Ancien et le Nouveau : une France aristocratique, catholique et libertine, où flotte encore un parfum d’Ancien Régime ; l’Amérique du Gilded Age, puritaine, vouée au culte de l’argent et du self-made man.
La chronique du couple est fertile en rebondissements, de fêtes somptueuses en procès sordides, de rêves accomplis en destins brisés. Au fil des épreuves, Boni découvre dans « l’art d’être pauvre » sa véritable richesse ; Anna, devenue duchesse de Talleyrand, s’enfermera à jamais dans ses tourments.
Pour le plaisir et pour le pire, l’extrait :
Droite et frêle dans sa robe de velours rubis garnie de fourrure et de dentelle, la marquise Antoine de Castellane semble tout droit descendue d’un tableau ancien égaré dans un ribouldingue. Debout aux côtés de son mari, elle tente de dissimuler derrière un vague sourire aimable le vertige qui la gagne devant l’ahurissant spectacle dont son fils est la vedette.
Elle a traversé l’Atlantique pour assister au mariage de Boni avec Anna Gould — une orpheline de dix-neuf ans, héritière de l’homme le plus riche d’Amérique.
Depuis son arrivée à New York, elle est totalement abasourdie par cette « danse des milliards » qui se déploie autour d’elle. Il faut dire que les Gould n’ont pas lésiné sur les moyens pour fêter cette improbable alliance de l’Ancien et du Nouveau Monde. Trop. Il y a trop de tout.
Trop de monde, trop de fleurs, trop de bijoux, trop de musique, trop de mise en scène. Trop d’argent surtout, étalé avec une profusion qui confine à la violence — aux antipodes de l’univers de raffinement discret et d’élégance surannée dans lequel elle a vécu et élevé ses enfants.
Accès direct au livre :