https://youtu.be/BGOebG80Nc4
Moh par Ewa Rau. Voici le résumé et l’extrait de l’histoire, les votes et avis des lecteurs ainsi que quelques mots sur l’auteure.
Moh, découvrez le résumé et l’extrait du roman d’Ewa Rau. Mais auparavant, voici quelques mots sur l’auteure.
Grande passionnée des mots, Ewa Rau aime nous emporter dans sa jolie folie.
Toujours à l’écoute, elle aime partager sa passion avec d’autres auteurs.
Un brun mystérieuse, toujours le sourire, elle vous accueillera dans son univers les bras grands ouverts.
Moh, le résumé :
« J’étouffe dans cette vie recluse et étriquée. Mon ambition me ronge, et signera ma perte si je ne fais rien. Ma seule échappatoire : quitter les miens pour me construire un avenir, sans oublier qui je suis et d’où je viens. C’est pourquoi je pousse sans hésitation cette porte qui s’entrouvre sur l’autre monde. Pour apprendre, mais surtout comprendre. Les comprendre.»
Quand, à 18 ans à peine, Moh quitte sa réserve pour poursuivre des études et vivre chez les Wilson, elle ne sait pas encore qu’elle sera prise dans un engrenage diabolique.
Quelques mois de plénitude avant de tomber dans le cycle infernal de la douleur, de la frustration, du désir, mais surtout de la rage. Sa rage. Celle d’un seul homme : Lenny.
Moh, l’extrait :
***Lenny***
Je la hais.
Ma mère me serinait : « La témérité et l’effronterie sont décidément et toujours des défauts, parce qu’elles nous font violer la première, les lois de la prudence, la seconde, celle de la bienséance ou de l’honnêteté. Le téméraire agit au hasard, sans réflexion, à la légère ; il tente l’impossible, il court au-devant du péril sans l’avoir mesuré ou quoi qu’il y ait entre ses moyens et les obstacles, une telle proportion, qu’il ne puisse raisonnablement rien espérer, même de son désespoir. »
Je ne sais pas dans quel bouquin à la con tu as été puiser toutes ces vérités. En attendant, pour chaque décision à prendre, pour chacun de mes travers, pour chaque merde dans laquelle je me fourre, tes mots reviennent comme un boomerang marteler mon crâne.
« L’effronté n’a pas de front pour rougir, mon chéri ».
— Ta bouche m’man !
C’est plus fort que moi, je la hais.
Je déteste tout ce qu’elle représente. Elle symbolise la source irrémédiable de mon enfer. Alors, excuse-moi m’man, mais j’ai toutes les raisons de la mépriser. Permets-moi de tout mettre en œuvre pour que cette fille débarrasse le plancher. Mon plancher !
L’ironie dans tout ça, c’est que tu l’aurais aimée. Comme le reste de la famille, tu aurais adoré cette Indienne, cette sous-race qui est sur le point de faire de ma vie un enfer. Et si les autres ont réussi à t’oublier, à se faire une raison sur ta disparition, j’en suis pour ma part incapable.
Elle doit partir.
Depuis que j’ai croisé ses yeux taillés en amande, son regard de louve vient hanter mes nuits.
Comme deux boules de feu ravageuses, désirant brûler mon âme. Puis ton doux visage apparaît, paisible et enjoué. Ton sourire s’efface sous le filet de sang qui se fraye un chemin sur ta peau pâle. C’est à ce moment-là que je me réveille en sueur, le cœur sur le point d’exploser. Il me faut deux verres de whisky pour m’en remettre. La bouteille pour me rendormir.
Puis les choses ont empiré, pas plus tard que la nuit dernière. Tu ne faisais plus partie du script. Le cauchemar a pris une forme nouvelle. Bien pire.J’ai rêvé que je la possédais.Loin de mes enfers, dans l’abandon de mon moi, j’ai désiré cette fille. Une Indienne.Je me fais vomir.Seulement, j’ai beau me foutre des claques dans la tronche, son image reste bloquée dans ma mémoire, et ça me donne l’impression que ma tête va exploser.Elle doit partir !
