Mixology par Chlore Smys. Voici le résumé et l’extrait du roman, les votes et avis des lecteurs ainsi que l’accès direct au livre.
Mixology, découvrez le résumé et l’extrait de roman. Juste avant, on vous invite à découvrir quelques mots concernant l’auteure.
« Les meilleures histoires débutent par les pires décisions. »
Voilà une maxime que Chlore Smys applique à chacun de ses livres. Ses romances contemporaines vous entraînent à travers mille tourments, en compagnie de personnages à la psychologie affûtée. Dans son univers imaginaire, l’amour est sombre et douloureux, mais reste empli d’espoir. On peut dire que ses livres sont en général à classer dans la catégorie : romance.
Lorsqu’elle quitte ses héros de papier, Chlore Smys joue avec des chiffres : elle contrôle la gestion d’un grand service public fédéral belge. Quarantenaire bruxelloise, biologiste de formation, elle consacre son temps libre à arpenter les routes de sa Belgique adorée pour soutenir son mari et ses deux fils aux bords des terrains de hockey.
Mixology, le résumé :
Mes nuits sont plus belles que vos jours.
En Dieu des platines que je suis, je profite des avantages que m’offrent ma renommée et le Starlight sans me préoccuper du lendemain.
Filles faciles, alcool, argent, le monde est à mes pieds.
Mais vous savez ce qu’on dit ?
Les meilleures choses ont une fin.
Je ne vais pas tarder à apprendre la définition du mot « problème ». Et tous ses putains de synonymes.
Mixology, l’extrait :
Putain de réveil. Sur le canapé inconfortable, avec une gueule de bois à faire pâlir un menuisier. Mon monde tourne carré. J’ai beau savoir que la solution ne se trouve pas au fond d’une bouteille, le lait ou l’eau ne m’aideront pas non plus. Et l’alcool possède la faculté d’endormir les démons qui me hantent, ne fut-ce que pour un instant.
Parce que, ce matin, ils sont bien là, dans mon crâne, à m’attendre. Les morceaux pas commencés. Ces rockers que je n’aurais pas dû approcher. Ma boîte qui m’échappe. Ces centaines de milliers de notifications auxquelles je dois répondre. Cette fille qui ne répond pas. Je serais tenté de soigner le mal par le mal, ouvrir une autre bouteille, chasser ma migraine éthylique par une dose de n’importe quelle liqueur. Même moi, je me rends compte que ce serait déconner. Harassé, dépité, je me lave le cerveau sous la douche, prends un café trop fort, et rejoins ce foutu studio.
Aller de l’avant. Ignorer mes angoisses. Il sera toujours temps d’aviser plus tard.
Un Kris sur vitaminé m’accueille aujourd’hui. Hier, il me supportait à peine. Là, impossible de le faire taire. Les restes de vodka dans mon organisme ralentissent mes pensées et je n’arrive pas à le suivre.
– J’ai réfléchi, tu as raison, les paroles sont un peu plates. Quand est-ce que ton pote peut venir déjà ? C’est rien, en attendant, on va essayer différentes tonalités. On a d’autres titres à te montrer aussi. Est-ce que tu as des samples[1] avec toi ? Sinon ça pourrait être bien que tu fasses un aller-retour…
– Wow, doucement, mon vieux, protesté-je. Laisse-moi entrer d’abord. Mon pote… Guérin ? Je sais pas, la semaine prochaine ? Mardi ?
– Mardi, c’est cool, ça, mardi, c’est pas dans trop longtemps. On peut continuer à travailler sur ce qu’on a déjà. Vous entendez les gars ? Le parolier, il peut venir mardi.
Kris disparaît dans la salle insonorisée, ça me fait l’effet du vent qui retombe après une tempête.
– Qu’est-ce qu’il a pris ton mec, ce matin ? Il est déchaîné, interrogé-je Roxanne en la rejoignant.
– Tu préfères ne pas savoir, soupire-t-elle.
Oh. Encore un de ces moments où j’aurais mieux fait de fermer ma grande bouche.
Je n’insiste pas, m’installe sur le fauteuil à côté du sien, enfile mon casque, et me prépare à une longue session d’écoute des Jerk Faces.
À voir sa tête, sa nuit n’a pas dû être plus reposante que la mienne. Je suppose qu’elle a fini par trouver un truc à regarder. Ses traits sont tirés, elle a attaché ses cheveux à la va-vite. Elle porte à nouveau un de ces débardeurs trop larges, à l’effigie des Clash, ce coup-ci. Elle se penche pour attraper sa tasse, mon œil bute sur son épaule. Des ailes dépassent de la bretelle de son haut, accompagnées de lettres, illisibles à cette distance. Elle reprend place, je n’ai pas pu en voir plus. Zut.
– T’as réussi à trouver du café ? Il y a un distributeur dans le coin ?
– Oui, dans la cuisine au fond. Il y a une cafetière, sers-toi.
– Tu en veux un aussi ?
– Puisque tu le proposes…
Je tente de décrypter le mystérieux tatouage lorsque je passe derrière elle, sans succès. Elle est restée calée dans son siège, je n’ai pas revu le dessin. Évidemment, je pourrais lui demander ce qui orne son dos. Toutefois, ce serait beaucoup moins amusant…
Je lui tends sa tasse et me rassieds.
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