L’ombre de la baleine par Camilla Grebe. Voici le résumé et un extrait du roman, les votes et avis des lecteurs ainsi que quelques mots sur l’auteure.
Beaucoup de lecteurs l’ignorent, mais Camilla Grebe est déjà célèbre depuis un certain nombre d’années en Suède pour sa série de polars écrite avec sa soeur. Un cri sous la glace a été son premier roman écrit en solo, il a été édité en 2017. Ce dernier a connu un très beau succès dès sa sortie, tout en devenant un phénomène mondial. Avec L’ombre de la baleine, la reine du polar suédois nous plonge dans des eaux bien sombres…
Une triple narration redoutable qui confirme à nouveau le talent exceptionnel de Camilla Grebe pour tisser des intrigues complexes.
Fausses pistes et retournements incroyables côtoient une réflexion passionnante sur la fragilité de l’adolescence et de la filiation. Un grand cru, pour une grande dame du polar, désormais couronnée du très prestigieux Glass Key Award.
Résumé:
Quand des cadavres de jeunes hommes échouent sur les côtes de l’archipel de Stockholm, la jeune flic Malin et son supérieur, Manfred, sont missionnés pour résoudre ce sombre mystère.
Hélas, chacun est plus vulnérable que d’habitude : Malin est très enceinte, et Manfred meurtri par le terrible accident qui a plongé sa petite fille dans le coma.
En parallèle, nous rencontrons Samuel, adolescent rebelle, dealer à mi-temps, élevé par une mère célibataire aussi stricte que dévote.
Sa vie bascule quand celle-ci jette à la poubelle des échantillons de cocaïne que le baron de la drogue de Stockholm lui a confiés. Alors que Samuel trouve une planque idéale sur la petite île de Marholmen, où il est embauché par la jolie Rachel pour devenir l’auxiliaire de vie de son fils Jonas, Malin et Manfred font fausse route.
Mais toute leur enquête change de cap le jour où la mère de Samuel signale enfin sa disparition…
Extrait:
Nous étions une famille assez ordinaire et c’était une matinée comme toutes les autres. Une matinée banale, l’une de ces journées auxquelles on n’attache aucune signification particulière avec la conviction qu’elles ne changeront pas le cours de notre vie. Simplement une journée de plus à supporter, à vivre.
Afsaneh s’est extirpée du lit en premier pour donner de la bouillie ä Nadja. Elle est entrée dans la cuisine à pas légers, presque hésitants, comme si elle marchait sur une fine couche de glace. Puis j’ai entendu le placard s’ouvrir, l’eau du robinet couler, la casserole se poser sur la cuisinière. Et enfin, le frottement rythmique du fouet contre le métal pour délayer les céréales.
Dans la chambre de Nadja, des pleurs entre coupés de quintes de toux. Je suis resté quelques instants sous les couvertures. Lové dans la chaleur des draps où s’était allongée Afsaneh, attentif aux moindres rumeurs.
C’étaient les bruits d’une famille comme toutes les autres ; de ma jeune épouse — trop jeune diraient certains — et de ma fille.
C’était le silence laissé par le départ de mes trois grands enfants et de leur mère qui avait claqué la porte de l’appartement un matin de printemps comme celui-ci. Trainant une valise dont la pesanteur n’avait d’égal que la furie de mon ex-femme.
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