La république du Trégor de Paula Alexander. Voici le résumé de l’histoire, un extrait, les votes et avis des lecteurs ainsi que l’accès direct au livre.
L’écriture de Paula Alexander est agréable et fluide. Dans La république du Trégor, elle nous plonge rapidement dans une ambiance sombre. La personnage principale est une jeune fille pleine de punch, totalement endoctrinée par la République.
Découvrez maintenant une dystopie bien rythmée et originale.
La république du Trégor, le résumé:
Et si Katniss Everdeen avait été une tueuse à la solde de la République ?
Tueuse au compte de la République qui gouverne le Trégor depuis le terrible « Chaos », Isatis a pour mission d’éliminer les opposants au pouvoir, Les Lemmings. Parmi eux se trouve Alec, la cible numéro un d’Isatis, mais également l’une de ses principales faiblesses.
Alors qu’elle débute une nouvelle mission de la plus haute importance, la tueuse va se retrouver au plus près de ses ennemis. Le mystérieux Alec pourrait bien en profiter pour bousculer ses certitudes et remettre en question les fondements même de son existence.
Entre deux idéologies et deux hommes que tout oppose, les certitudes et le coeur d’Isatis balancent. Parviendra-t-elle a discerner le vrai du faux et à faire un choix qu’elle ne regrettera pas?
L’extrait:
Depuis l’étage plongé dans le noir, je perçois des éclats de rire et de la musique en provenance du rez-de-chaussée. Je ne devrais pas me trouver ici, seule et sans autorisation, mais les conversations d’adultes commençaient à m’ennuyer. Je suis censée rester avec mes parents.
Mon père, commandant de garnison, a été convié à la réception que donne chaque année le Sage du Nord, administrateur de notre contrée dans la République. Se retrouver autour de dîners fastueux fait partie des habitudes des membres de l’Élite. Malgré cela, le banquet qu’organise le Sage aujourd’hui n’a pas d’égal.
C’est d’ailleurs la première fois que je suis autorisée à accompagner mes parents. Très peu d’enfants ont cette chance. La plupart ont déjà intégré l’académie pour devenir, à leur tour, membres de l’Élite. Quant aux autres, ils sont encore trop jeunes pour participer à des fêtes si somptueuses. Je dois bien être la seule fille de cinq ans présente ici.
Alors que je tâtonne dans le noir, ma main bute sur l’interrupteur de la pièce dans laquelle je me suis réfugiée. Je ferme aussitôt les yeux, éblouie par la lumière.
— Que fais-tu là ? m’interroge une voix dans mon dos.
Je sursaute, pétrifiée. Lorsque je me retourne, un garçon aux cheveux blonds et aux magnifiques yeux verts me fait face. Je ne l’ai pas entendu arriver.
— Je m’appelle Isatis, annoncé-je prudemment. Et toi ?
— Tu n’as pas répondu à ma question.
— Je m’ennuyais en bas, alors je suis venue voir ce qu’il y avait à l’étage. C’est beau, ici…
Je lui offre un sourire timide avant de plisser les yeux.
— Qui es-tu ?
— Je suis le Kniaz Alec Nathaniel Haveloc. Sais-tu ce que cela veut dire ?
— Oui, bien sûr. Tu es le petit-fils du Sage. J’ai vu tes parents en bas. Ta maman a été gentille avec moi, elle m’a même offert une poupée. Tu veux la voir ?
Il hésite un instant, puis hoche la tête en guise d’approbation. Je lui tends alors la petite poupée au visage de porcelaine. Je n’en ai jamais eu de si belle. Même si mes parents font partie de l’Élite de la République, notre dette est conséquente. Chaque dépense inutile nous est donc interdite. Les jouets en font partie. Les rares que je possède ont été offerts à mes parents par les dignitaires du pays, lors de mes anniversaires ou à l’occasion de réceptions similaires à celle-ci.
—Elle est très belle, dit-il en me la redonnant, mais tu ne devrais pas te trouver là.
Je hausse les épaules. Je sais que si un adulte me trouve ici, mes parents risquent d’avoir une amende : un mois ou deux de dette supplémentaire.
— Tu vas me dénoncer ? lui demandé-je timidement. Je m’ennuyais tellement en bas…
— Moi aussi, je m’ennuie, parfois. Grand-père ne veut pas que je me mélange au peuple.
— Si tu joues avec moi, il n’en saura rien. Je ne le dirai à personne, c’est promis, dis-je en souriant.
Alec hésite, une fois de plus.
— Tu veux voir quelque chose d’extraordinaire ? me demande-t-il finalement.
Son regard dur s’est adouci.
Je hoche la tête et le suis jusqu’au fond de la pièce.