Just win Baby de Chlore Smys et Juliette Pierce. Voici le résumé, l’extrait, les votes et avis ainsi que l’accès direct au livre.
Just win Baby de Chlore Smys et Juliette Pierce. Découvrez le résumé et l’extrait de l’histoire. Mais auparavant, voici quelques mots concernant les auteures.
Si les meilleures histoires débutent par les pires décisions, les plus belles amitiés débutent souvent par un hasard. Celle de Juliette Pierce et Chlore Smys est de celle-là. Une rencontre fortuite au détour d’une plate-forme d’écriture, quelques échanges qui perdurent, et trois ans plus tard, un quatre mains ensemble.
Chlore Smys, la quarantenaire bruxelloise, a coutume de dire que Juliette Pierce, la franco-danoise de pas encore vingt-cinq ans, est sa fille spirituelle.
Elles partagent beaucoup de points communs : un certain amour des chiffres (l’une est contrôleuse de gestion, l’autre diplômée d’école de commerce), une passion des mots (évidemment), et maintenant un roman qui les unit. Voici une romance à découvrir sans plus tarder.
Just win Baby, le résumé :
Pour gagner sa place en tant que footballer professionnel, la deuxième place ne suffit pas.
Pour être premier, Cole est prêt à tout, y compris à financer ses études dans la prestigieuse université de Holy Cross par des moyens illégaux.
Lorsque Lexie, la nouvelle recrue très sexy des cheerleaders, lui vole une partie de sa came, il compte bien la retrouver pour qu’elle rembourse sa dette.
Mais cette dernière est aussi déterminée que lui à réussir. Si l’union fait la force, pourront-ils surmonter leurs différences pour viser ensemble la victoire ?
Just win Baby, l’extrait :
Une heure et demie que je retourne ce foutu campus dans tous les sens, avec une seule obsession : Marvin l’a touchée. Je pensais connaître la colère. Être habitué à vivre la rage de vaincre au creux du ventre. Pourtant, jamais je n’ai été aussi furieux. Je suis un volcan de rancune. Je lui en veux à crever, qu’elle m’ait trahi. Pire encore, avec lui.
J’ai écumé les vestiaires et les pelouses, les bars et cafés, les trois bibliothèques. Dans un sursaut de lucidité, j’ai poussé jusqu’aux locaux abritant la rédaction du Holy Chronicle, le journal du collège.
Et je l’ai trouvée.
Je bute sur son profil, me fige un instant dans l’embrasure de la porte. Je crois qu’on m’adresse la parole, je n’entends pas, le sang rugit dans mes oreilles, pulse dans mes tempes. Concentrée sur son écran, elle agite sa souris en mordillant un crayon. Ma main s’abat sur son bureau, toutes ses affaires tressautent, elle darde ses putains d’iris trop verts dans les miens, avec sa moue qui me défie de l’ouvrir.
Je vrille. Implose.
— Alors, c’est ça qu’il te faut pour jouir ? La …
Sa paume me fracasse la pommette avec une telle puissance que je suis déséquilibré. Autour de moi, le vague brouhaha se meurt, remplacé par des petits cris de stupeur. Ils ont jamais vu un couple se disputer ? Ils ont pas des foutaises à rédiger ?
— Tu peux parler, enfoiré ! Est-ce que Miss Nibards a couiné quand tu l’as …
— Mais comment veux-tu que je le sache ? Tu crois que j’ai envie de sauter son …
— Tu es reparti de la soirée avec elle, Cole, me prends pas pour une conne s’il te plaît. Tout, mais pas ça.
Elle ne crie plus, constate simplement, détachée. Et ça me gonfle encore plus. Après tous mes efforts, elle pense que j’ai niqué cette gourde ! Elle croise les bras sur sa poitrine, lève le menton, provocatrice. Digne, là où je ne suis que frustration et colère.
— Elle était bourrée ! Et seule ! Tu voulais quoi ? Que je laisse ta pote s’étrangler dans sa gerbe au milieu de tous ces vicelards ?
Nos regards s’affrontent, flamboyants de tous nos reproches. L’instant d’après, elle se jette sur mes lèvres, m’embrasse avec une passion qui ne lui ressemble pas. Je refuse de céder, de partager la douceur amère de sa bouche avec Marvin. Je tente de la repousser, elle me maintient contre elle, enfouit son visage dans ma nuque, me murmure :
— On a des spectateurs. Avec des portables.
— Qu’est-ce que tu veux que ça me foute ?
— Cole, s’il te plaît… Ne fais pas tout foirer.
— Quoi, Lexie ? Faut éviter que notre dispute se retrouve sur ton fichu réseau, c’est ça ? grondé-je à voix basse. Tu me demandes d’oublier où ta langue a traîné pour sauver les apparences ? Et puis quoi ? Dis-moi ! Où est-ce que je m’arrête ? Tu veux que je te saute devant eux aussi ? Ça leur plairait, ça, à tes followers de merde ?
Ses ongles s’impriment durement dans ma nuque sous ma virulence, elle renifle, le nez dans mon épaule toujours douloureuse.
— Juste… Allons régler ça ailleurs. Je t’en supplie.
Je soupire. Capitule en happant ses lèvres. Le bureau nous sépare, m’empêche de plaquer son corps contre le mien. Mes entrailles se déchirent, comment peut-on simultanément désirer et haïr autant une même personne ? J’ai envie de la buter pour m’avoir trompé. J’ai envie de la posséder tellement fort qu’elle n’envisagera plus jamais un autre homme.