Écriture : Mémoires d’un métier par Stephen King. Découvrez le résumé et l’extrait du livre ainsi que les votes et avis des lecteurs.
Écriture explique à merveille, dans ce cheminement, toute la difficulté qui consiste à « mettre en mots des vérités éprouvées sur le plan de l’instinct. » Entre conseil pratique et sagesse vaguement désabusée, ce traité ne manque pas de taquiner comme il se doit l’apprenti-écrivain : car enfin « le moment le plus redoutable est celui qui précède celui où on s’y met« . Avis aux amateurs ! –Frédéric Grolleau.
Stephen King en quelques mots :
Stephen King est l’auteur de plus de cinquante livres, tous best-sellers d’entre eux à travers le monde. Parmi ses plus récentes sont les romans La Tour Sombre, Cell, Du Hearts Buick 8, Everything’s Eventual, en Atlantide, La Petite Fille qui aimait Tom Gordon, et Sac d’os. Son livre documentaire acclamé, sur l’écriture, a également été un best-seller. Il est le récipiendaire de la Médaille nationale de 2003 Réservez Fondation pour contribution exceptionnelle aux lettres américaines. Il vit à Bangor, Maine, avec son épouse, la romancière Tabitha King.
Écriture, le résumé :
Quand Stephen King se décide à écrire sur son métier et sur sa vie, un brutal accident de la route met en péril l’un et l’autre. Durant sa convalescence, le romancier découvre les liens toujours plus forts entre l’écriture et la vie. Résultat : ce livre hors norme et génial, tout à la fois essai sur la création littéraire et récit autobiographique. Mais plus encore révélation de cette alchimie qu’est l’inspiration.
Une fois encore Stephen King montre qu’il est bien plus qu’un maître du thriller : un immense écrivain.
Écriture, les extraits :
Ce livre n’est pas bien long, pour la simple raison que la plupart des livres qui parlent d’écriture sont pleins de conneries. Les romanciers, moi y compris, ne comprennent pas très bien ce qu’ils font, ni pourquoi ça marche quand c’est bon, ni pourquoi ça ne marche pas quand ça ne l’est pas. J’imagine qu’il y aura d’autant moins de conneries ici que le livre sera court.
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Cette année-là, mon frère passa en cours moyen première année ; moi, je fus retiré de l’école pour toute l’année. J’avais beaucoup trop manqué en cours préparatoire ; ma mère et l’école étaient d’accord là-dessus. Si ma santé le permettait, j’y retournerais à la rentrée suivante.
Je passai donc l’essentiel de cette année-là au lit, ou consigné à la maison. Je dus bien lire un million de bandes dessinées, passant des aventures de Tom Swift et Dave Dawson (héroïque pilote de la Seconde Guerre mondiale dont tous les avions avaient des hélices qui « griffaient l’air » pour gagner de l’altitude) aux récits animaliers à vous glacer le sang de Jack London.
À un moment donné, je me mis à écrire mes propres histoires.
L’imitation précède la création ; je recopiais mot à mot Combat Casey dans mon cahier Blue Horse, y ajoutant parfois une description personnelle quand elle me paraissait s’imposer.
Non sans confondre parfois les mots — bouillon avec brouillon, par exemple. Je me rappelle aussi avoir confondu détail et dental, et cru que parfois une chienne était une femme de très haute taille. Un fils de chienne avait toutes les chances, dans mon esprit, de devenir joueur de basket.
Lorsqu’on a six ans, la plupart de vos lettres de Scrabble sont encore mélangées dans le sac. Finalement, je montrai l’un de ces plagiats hybrides à ma mère et elle en fut charmée ; je me souviens de son sourire teinté de stupéfaction, comme si elle avait du mal à croire qu’un de ses enfants puisse être aussi intelligent…
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