Contre ma peau par Chlore Smys. Voici le résumé et l’extrait de l’histoire, les avis des lecteurs ainsi que quelques mots sur l’auteure.
Contre ma peau est une romance signée Chlore Smys.
Voici quelques mots de l’auteure, afin de faire sa connaissance.
Biographie de Chlore Smys :
Dans la vie réelle, pour les plus curieux, je travaille pour un grand ministère dans un pays très plat, je tente vainement d’éduquer deux garçons beaucoup plus sportifs que moi et je bénis mon mari d’avoir la patience de me supporter, moi et mes multiples personnalités.
À trente-cinq ans, j’ai fait une crise de la quarantaine. Oui, je sais, j’avais de l’avance. Je regrettais de n’avoir jamais donné suite à mes rêves d’écriture d’adolescente.
Finalement, trente-cinq ans, ce n’est pas si vieux. En tout cas, pas pour ce rêve-là.
J’ai repris ma plume, la confiance venant au fil des mots.
Jusqu’à écrire tout un manuscrit.
Pour ensuite l’envoyer à une maison d’édition.
Et jusqu’à la merveilleuse aventure que je vis avec vous aujourd’hui.
Merci à vous, chers lecteurs et chères lectrices, de partager ma vie imaginaire.
Contre ma peau, le résumé :
***PERSONNEL ET CONFIDENTIEL***
Pendant trois mois
Ta peau contre ma peau
Je ferai de toi tout ce dont tu rêveras
Ton corps contre mon corps
Tu feras de moi tout ce que tu voudras
Nos souffles enchaînés
Si tu veux toujours jouer…
Je t’attends.
Quand Arielle reçoit ce mystérieux carton d’invitation, elle y voit l’opportunité de mettre de la couleur dans sa petite vie grise.
Et pourquoi ne pas tenter de découvrir qui se cache derrière cette sulfureuse proposition ? Se voit-elle offrir le cadeau qui révèlera sa féminité ou met-elle les pieds dans un piège cruel ?
Le torride Salinger sera l’écrivain de ses fantasmes… contre un prix qu’elle n’envisageait pas.
Entraînée dans les méandres d’un jeu pervers qui la dépasse, Arielle en sortira grandie… ou détruite.
Extrait :
Salinger avance vite parmi les claviers et orgues, alors que je voudrais traîner, profiter de la vue des anciens instruments majestueux, encore décorés à la feuille d’or. Je finis par m’immobiliser devant un somptueux piano à queue. J’aimerais tant savoir jouer, que mes doigts puissent faire pleurer les cordes en une mélodie qui emporterait tout sur son passage. Salinger réalise que je ne le suis plus, revient sur ses pas.
— Ils sont beaux, n’est-ce pas ? C’est la première fois que vous venez ?
— Oui. On ne prend jamais le temps de visiter sa propre ville.
Il se rapproche encore, suffisamment pour que le feu de sa présence irradie dans mon dos. Sa bouche à hauteur de mon oreille, il me murmure :
— N’y pense pas, Rebecca. Ces salles sont sous surveillance vidéo.
Je n’y pensais pas, jusqu’à ce qu’il en parle, et que mon bas-ventre se contracte, par réflexe.
Le pouvoir de la suggestion. Il poursuit, les lèvres juste assez près pour que je sente le souffle de ses mots quand il les prononce :
— Dommage. Sans cela, j’aurais pu refermer le couvercle pour t’y allonger. Tu aurais été magnifique ainsi exposée, le nacre de ta peau contre le noir de l’ébène. Un frisson t’aurait parcourue au contact du bois froid, que j’aurais calmé d’une caresse sur tes mollets. Tes pieds heurteraient par mégarde les touches du clavier, laissant échapper un léger son, à peine suffisant pour camoufler ton premier gémissement. J’aurais pris ton soupir pour une bénédiction, et libéré tes seins de leur prison de tissu. Peut-être même aurais-je testé leur pointe durcie de ma langue…
Il maintient une distance de quelques centimètres entre nous, ne m’effleure pas autrement qu’avec sa voix rauque, suave, qui s’écrase dans mon cou à chaque mot, en vagues brûlantes. Plus il parle, plus je me désagrège. Cet homme…
J’ignore comment il parvient à me mettre dans cet état. J’ai presque envie de me coucher sur ce foutu piano, au diable les caméras.
— J’aurais pris place, entre tes jambes, pour te jouer quelques notes. Je n’aurais pas longtemps résisté à la tentation de tes cuisses, puisqu’elles auraient été à portée de lèvres.
C’est moi, ou il fait terriblement chaud dans cette salle ? Le corps en combustion spontanée, animé d’une volonté propre, je vacille, recule contre ses pectoraux, abandonne ma tête sur son épaule, frotte mes fesses à son membre tendu.
— Eh bien, Rebecca ? On a du mal à tenir debout ?
— Non, non, haleté-je. Tout va bien.
Il n’est pas dupe. En homme galant qu’il est, il ceint ma taille de son bras puissant, pour me soutenir. Je me love un peu plus contre son torse, cherchant un apaisement dans son parfum viril ou son contact.
— J’en étais où ? Ah oui, mes lèvres butineraient tes cuisses, folâtreraient sur ton intimité. Des ondes de plaisir te secoueraient, te faisant jouer des notes éparses du bout des orteils. Ma langue choisirait ce moment pour lécher ton clitoris, pour s’introduire en toi. Peux-tu imaginer la douceur de ma langue te pénétrant, Rebecca ? J’aurais continué, jusqu’à ce que tu te cambres, jusqu’à ce que tes ongles griffent la laque du piano, jusqu’à ce que ton cri résonne dans cette salle.
Sa dernière phrase m’arrache un geignement.
Il m’achève, et il ne m’a pas touchée. Mes seins sont douloureux, écrasés de désir, ma culotte trempée, ma respiration saccadée. Jamais plus je ne considérerai une sortie cinéma de la même façon, jamais plus je ne verrai un piano de la même façon. Pourrai-je encore regarder un seul objet du quotidien comme avant quand Salinger en aura fini avec moi ?
— Mais il y a une caméra. Et j’ai d’autres projets pour ce soir.
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