Changer l’eau des fleurs par Valérie Perrin. Voici le résumé et un extrait de l’histoire, les votes et avis des lecteurs ainsi que l’accès direct au livre.
Valérie Perrin est née en 1967 en Saône-et-Loire. Elle est photographe, écrivaine et scénariste.
Valérie travaille régulièrement aux côtés de son mari, le réalisateur Claude Lelouch.
Son premier roman publié en 2015 « Les oubliés du dimanche » a reçu entre autres, les prix: Lire Élire 2016 et de Poulet-Malassis 2016.
Voici Changer l’eau des fleurs, un hymne au merveilleux des choses simples.
Après l’émotion et le succès des Oubliés du dimanche, Valérie Perrin nous fait partager l’histoire intense d’une femme qui, malgré les épreuves, croit obstinément au bonheur.
Avec ce talent si rare de rendre l’ordinaire exceptionnel, Valérie Perrin crée autour de cette fée du quotidien un monde plein de poésie et d’humanité.
Violette Toussaint est garde-cimetière dans une petite ville de Bourgogne. Les gens de passage et les habitués viennent se réchauffer dans sa loge où rires et larmes se mélangent au café qu’elle leur offre. Son quotidien est rythmé par leurs confidences.
Un jour, parce qu’un homme et une femme ont décidé de reposer ensemble dans son carré de terre, tout bascule.
Des liens qui unissent vivants et morts sont exhumés, et certaines âmes que l’on croyait noires, se révèlent lumineuses.
Extrait:
Je m’appelle Violette Toussaint. J’ai été garde-barrière, maintenant je suis garde-cimetière.
Je déguste la vie, je la bois à petites gorgées comme du thé au jasmin mélangé du miel. Et quand arrive le soir, que les grilles de mon cimetière sont fermées et la Clé accrochée à ma porte de salle de bains, je suis au paradis.
Pas le paradis de mes voisins de palier. Non.
Le paradis des vivants : une gorgée de porto — un cru 1983 —, que me rapporte José-Luis Fernandez chaque 1er septembre. Un reste de vacances versé dans un petit verre en cristal, une sorte d’été indien que je débouche vers 19 heures, qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il vente.
Deux dés à coudre de liquide rubis. Le sang des vignes de Porto. Je ferme les yeux. Et je savoure. Une seule gorgée suffit égayer ma soirée.
Deux dés à coudre parce que j’aime l’ivresse mais pas l’alcool.
José-Luis Fernandez fleurit la tombe de Maria Pinto épouse Fernandez (1956-2007) une fois par semaine sauf au mois de juillet, là c’est moi qui prends le relais. D’où le porto pour me remercier.
Mon présent est un présent du ciel. C’est ce que je me dis chaque matin, quand j’ouvre les yeux.
J’ai été très malheureuse, anéantie, même. Inexistante. Vidée. J’ai été comme mes voisins de palier mais en Pire. Mes fonctions vitales fonctionnaient mais sans moi l’intérieur. Sans le poids de mon âme, qui pèse, parait-il, que l’on soit gros ou maigre, grand ou petit, jeune ou vieux, vingt et un grammes.
Mais comme je n’ai jamais eu le goût du malheur, j ‘ai décidé que ça ne durerait pas. Le malheur, il faut bien que ça s’arrête un jour.
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Ce roman a obtenu La Médaille d’Or des Lecteurs