Au fond de l’eau de Paula Hawkins, découvrez le résumé du livre, les votes et avis des lecteurs ainsi que la biographie de l’auteur
Au fond de l’eau, découvrez le résumé et l’extrait du roman.
Paula Hawkins est née au Zimbabwe et y a grandi. C’est en 1989 qu’elle a déménagé à Londres, où elle a travaillé pendant une quinzaine d’années comme journaliste.
La Fille du train, qui est son premier roman, remporte un tel succès qu’il est déjà traduit en 26 langues. Les droits d’adaptation pour le cinéma ont été achetés par Steven Spielberg.
Au fond de l’eau est son deuxième roman où l’on retrouve Julia, Lena, Nel : avec ce superbe portrait de trois femmes en quête d’elles mêmes, aux prises avec les pesanteurs du passé. On retrouve l’infinie compréhension pour ses personnages dont témoignait déjà Paula Hawkins dans son premier roman.
Au fond de l’eau, le résumé :
La veille de sa mort, Nel a appelé sa sœur, Julia. Qui n’a pas voulu lui répondre. Alors que le corps de Nel vient d’être retrouvé dans la rivière qui traverse Beckford, leur ville natale, Julia est effrayée à l’idée de revenir sur les lieux de son enfance.
De quoi a-t-elle le plus peur ?
D’affronter le prétendu suicide de sa sœur ?
De s’occuper de Lena, sa nièce de quinze ans, qu’elle ne connaît pas ? Ou de
faire face à un passé qu’elle a toujours fui ?
Plus que tout encore, c’est peut-être la rivière qui la terrifie, ces eaux à la fois enchanteresses et mortelles, où, depuis toujours, les tragédies se succèdent.
Au fond de l’eau, l’extrait :
Ce qui m’a frappée, c’est de me souvenir si bien. Trop bien. Comment se fait-il que je puisse me remémorer aussi clairement des choses qui me sont arrivées quand j’avais huit ans, alors qu’il m’est impossible de savoir si j’ai bien demandé à mes collègues de déplacer une évaluation client à la semaine prochaine ? Ce que je voudrais retrouver m’échappe, et ce que j’essaie tant d’oublier me revient sans cesse. Plus j’approchais de Beckford, plus c’était criant ; le passé surgissait devant moi, inattendu et tenace, comme une nuée de moineaux s’envolant d’un buisson.
Cette nature luxuriante — ce vert incroyable et le jaune vif, acide, des ajoncs sur la colline — a presque brûlé mes rétines et a fait défiler dans ma tête une bobine de souvenirs : à quatre ou cinq ans, Papa qui m’emmène dans l’eau, moi qui me débats en poussant des cris de ravissement, toi qui sautes depuis les rochers dans la rivière et qui escalades plus haut chaque fois. Les pique-niques sur la rive sablonneuse du bassin, le goût de la crème solaire sur ma langue ; les gros poissons marron que j’attrapais dans l’eau stagnante et boueuse en aval du moulin.
Toi qui rentres à la maison, un filet de sang sur la jambe après avoir mal jaugé un plongeon, et qui mords dans une serviette de table pendant que Papa nettoie ta coupure parce que tu te refuses à pleurer. Tu te refusais à pleurer devant moi. Maman, dans une robe d’été bleu clair, pieds nus dans la cuisine, qui prépare du porridge pour le petit déjeuner, la plante des pieds couleur rouille foncé. Papa, assis sur la berge, en train de dessiner.
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