Alors que tu penses à moi par Amandine D. Ricci. Voici le résumé et l’extrait de l’histoire ainsi que les votes et avis des lecteurs.
Alors que tu penses à moi nous offre un récit palpitant avec deux personnages tout particulièrement attachants.
Jack, solitaire, énigmatique, qui est le patron de la première société de livraison de l’état du Texas. Puis Alison ou Al’. Elle vient de fuir ce mariage arrangé avec Cameron, un riche et insipide personnage, qui n’a jamais eu ne serait-ce qu’une once de tendresse pour elle.
Alors que tu penses à moi, le résumé :
Solitaire et énigmatique, Jack est le patron de la première société de livraison de l’état du Texas. Depuis quelques années, il a échangé sa chemise de responsable pour celle d’homme de la route après qu’un de ses employés lui ait fait faux bond. Parcourir ces longues routes désertiques est aussi pour lui une manière de se retrouver seul, de garder un lien intime avec ses souvenirs, ses racines et l’homme qu’il a toujours été.
Alors qu’il roule tranquillement vers Dallas, il se fait brusquement arrêter par une jeune femme en robe de mariée. Avant même qu’il puisse réagir, elle monte dans son véhicule et lui demande de rouler, de rouler vite, afin de distancer ce fiancé et cette famille courant à ses trousses.
Elle s’appelle Alison ou Al’. Elle vient de fuir ce mariage arrangé avec Cameron, un riche et insipide personnage, qui n’a jamais eu ne serait-ce qu’une once de tendresse pour elle. C’est sa mère qui avait tout planifié, d’un commun accord, afin d’assurer l’avenir de sa fille mais surtout le sien, qu’elle voyait déjà clinquant et grandiloquent.
Débute alors l’histoire de deux âmes égarées, d’une rencontre entre deux caractères qui s’opposent, où chacun a des attentes et des démons, des envies et des peurs. Mais n’y a-t-il pas dans les appréhensions de l’un et l’autre des possibilités de se retrouver ? Peut-être que les craintes sont parfois le moteur d’une nouvelle aventure ? Peut-être même que le hasard a-t-il bien fait les choses ?
L’extrait :
Le mégot de ma cigarette rebondit contre la vitre dans un petit choc d’étincelles, tandis qu’elle disparaît derrière le rideau de la cabine. Seul, de nouveau. Pourquoi n’ai-je plus l’impression de m’être mis dans le pétrin ? Pourquoi ce drôle de sourire sur mes lèvres, alors que j’entends les frôlements du tissus derrière ma nuque ?
J’éprouve la même contrariété que lorsque je crève un pneu en plein désert. Et pourtant… Pourtant il me semble que cette journée n’aurait pas pu se dérouler autrement. Les dés continuent de danser sur les cahots de la route 20. Au début, j’essaie de défaire les lacets de soie avec la délicatesse qu’ils méritent, mais après le deuxième je les arrache avec une impatience rageuse. Adieu, manches bouffantes, adieu, jarretière bleue pâle. Comment est-ce que j’ai pu envisager sérieusement de me marier avec lui ?
La réponse : deux regards, qui sont loin maintenant, qui ne peuvent pas me voir derrière un rideau de cire dans un camion qui trace. Le premier, c’est un oeil vif et froid, un sourire calculateur. Celui de maman. « Pas de scène ».
Dans un soupir entre les dents, d’où pointe l’angoisse d’un honneur familial endommagé, c’est une menace plus qu’un ordre. Le second, c’est celui de Cameron. Cameron. Ma tête n’a pas fini de mâcher ce nom indigeste, tout ce qu’il a représenté. Cameron.
C’est comme essayer de digérer un galet. Je n’ai pas fini de le vomir, celui-là. Cameron, avec ses yeux faussement mouillés, avec son entourage de moisissure dorée qui le console, qui l’encourage, limace agressive.